WORKSHOP

Finite automata
Les automates finis

9 -11 September, 2024

Participants

Boris Adamczewski (CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1)
Konieczny Jakub (University of Oxford)
Clemens Müllner (TU Wien)

Finite automata form a class of very basic Turing machines. In number theory, they can be used to define in a natural way sequences and sets which are said to be “automatic”. One of the main interest of these automatic structures is that they enjoy some strong regularity without being trivial at all. They can be thus though of as lying somewhere between order and chaos, though in many aspects they appear as essentially regular. This special feature of automatic structures leads to various applications of automata theory to number theory. One of the famous one was provided by  Cobham’s theorem in 1969. This classical result formalizes in terms of finite automata the following naive thought: while it can be readily decided from its binary expansion whether a natural number is a power of 2, no such a simple test exists to derive this information from its ternary or decimal expansion. One major interest here is that the pioneering ideas of Cobham has led to a large variety of works including various topics (model theory, tilings, fractals, number theory, difference equations and analysis). 

Our main objective is to go beyond Cobham’s theorem by considering the following general question: can one estimate the size of the intersection between two automatic sets associated with two multiplicatively independent integer bases? Particular instances of this question have been considered by various mathematicians, including Gelfond, Erdös and Furstenberg. They usually lead to difficult open problems and a large variety of technics seems needed to attack them, such as higher order Fourier analysis, dynamical systems and Diophantine approximation. 

Les automates finis forment une classe de machines de Turing particulièrement rudimentaires. En théorie des nombres, ils peuvent être utilisés pour définir de manière naturelle des suites et des ensembles dits « automatiques ». L’un des principaux intérêts de ces structures automatiques est qu’elles jouissent d’une grande régularité sans être triviales. Elles peuvent donc être considérées comme se situant quelque part entre ordre et chaos, bien qu’à de nombreux égards elles apparaissent comme essentiellement régulières. Cette caractéristique particulière des structures automatiques conduit à diverses applications de la théorie des automates à la théorie des nombres. L’une des plus célèbres est fournie par un théorème de Cobham de 1969. Ce résultat classique formalise en termes d’automates finis l’idée naïve suivante : alors qu’il est facile de décider à partir de son développement binaire si un nombre naturel est une puissance de 2, il n’existe pas de test aussi simple pour dériver cette information à partir de son développement ternaire ou décimal. Il est intéressant de noter que les idées pionnières de Cobham ont donné lieu à une grande variété de travaux portant sur divers sujets (théorie des modèles, pavages, fractales, théorie des nombres, équations aux différences, analyse). 

Notre objectif principal est d’aller au-delà du théorème de Cobham en considérant la question générale suivante : peut-on estimer la taille de l’intersection de deux ensembles automatiques associés à deux bases multiplicativement indépendantes ? Des cas particuliers de cette question ont été considérés par divers mathématiciens, dont Gelfond, Erdös et Furstenberg. Ils conduisent généralement à des problèmes ouverts difficiles et une grande variété de techniques semble nécessaire pour les aborder, telles que l’analyse de Fourier d’ordre supérieur, les systèmes dynamiques ou l’approximation diophantienne. 

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